3. BOGOTÁ

Immersion dans la capitale colombienne

Arrivée aux dernières heures du 4 juin, ce fut une immersion des plus dépaysantes que de plonger dans l’immensité de la capitale colombienne. Une immersion imprégnée de contrastes (architecturaux, sociaux, culturels, linguistiques, et j’en passe), de bruits étourdissants, de couleurs vives, de saveurs nouvelles, d’odeurs prégnantes, et d’un chaos structuré qui nécessite l’adoption d’une nouvelle démarche de flanage, observant constamment et constamment observée…

Bogotá, aperçu depuis l’ascension du Monserratt

La ville elle-même est une ode aux contrastes, ayant avalée une expansion urbaine sans la comprendre. Bâtie sur un plateau a plus de 2’600m d’altitude, Bogotá est entourée de montagnes verdoyantes ponctuées parfois de maisons colorées annonçant la pauvreté d’un quartier perché. Du Cerro de Monserratt (3’152m), ou loge un monastère et un ermitage (1650) dédiée a Santa Maria de la Cruz de Monserratt, il est saisissant de voir sous ses yeux s’étendre une urbanité aussi étourdissante. Récompense d’une ascension a pic de 40 minutes de marche, ce point de vue offre une vue intégrale de la ville et de la diversité de ses quartiers : au nord se trouvent les quartiers riches et sécuritaires; au sud les quartiers plus pauvres et au pied du Monserratt, la Candelaria, le quartier historique qui se noie dans les quartiers qui le prolongent.

Les rues de la Candelaria révèlent l’architecture coloniale espagnole et la rigueur de son organisation. Aux prémisses de la ville, se trouve la Plaza de Bolívar, encadrée du Capitole National de Colombie (1847-1925), du Palais de Justice (1985), de la catedral Primada de Colombia (1807-1823), de la Capilla del Sagrario (18ème) et du palacio Lievano (hotel de ville).

La Plaza Bolivar, aperçu du Capitole

En constante congestion, il faut savoir naviguer entre les voitures, les motos, les velos, les bus et les taxis pour traverser les rues. Les piétons sont loin d’être prioritaires, les chaussées trouées nombreuses et les cônes oranges absents malgré les travaux qui parsèment la trame urbaine.
Cependant, de ce chaos qui s’apprivoise fragilement avec son armada de policiers armés et une sollicitation constante des vendeurs de rue, surgit une architecture colorée, un patrimoine habité et une bienveillance humaine surprenante. Dans le confort d’une maison familiale, j’ai pu ainsi me fondre dans cette nouvelle culture, et apprivoiser doucement l’insécurité planante.

De cette ville aux proportions monstrueuses, j’en retiens un rythme effréné, une nervosité ambiante mais également un patrimoine habité, maintenu par de nombreuses réhabilitations, contenu dans une trame urbaine des plus contrastée et déstructurée, tantôt mis en valeur par l’architecture moderne tantôt altéré voir engloutis par le développement urbain.

PORTRAIT INTÉRIEUR

El museo del independencia
La biblioteca Luis Angel Arango
La Capilla del Sagrario
La biblioteca Virgilio Barco
La catedral Primada
Iglesia del Monserratt
La iglesia San Francisco
El museo del oro
El museo Botero
El pasaje Hernandez
El museo de Bogota
El museo del independencia

POINTS ARCHITECTURAUX

La biblioteca Luis Angel Arango

Conçue par l’architecte Germán Samper pour la Banco de la Republica, la bibliothèque s’incruste dans son environnement urbain, respectant les échelles, faisant face au musée Botero. Ses jeux de plans, de toitures et de matières nobles permettent d’illuminer les espaces intérieurs.


La biblioteca Virgilio Barco

Œuvre emblématique de Rogelio Salmona, la bibliothèque se juxtapose au Parque Metropolitano Simon Bolivar, formant un complexe culturel et paysager. Résultant d’un programme initié par la ville en 1998 pour asseoir la position de celle-ci en favorisant la construction de trois megabibliotheques, celle-ci fut terminée en 2001. De forme organique (escargot), incrustée dans la terre, ces trois étages offrent un paysage de salles de lecture et de travail se fondant dans les montagnes, les plans d’eau et les espaces de circulations tantôt minéraux, tantôt végétaux. Par les grandes baies vitrées et de larges espaces ouverts rendus possibles par un climat doux a l’année longue, la nature se fonde dans les intérieurs.


Iglesia San Francisco


Au sommet du Monserratt, des milliers de fidèles franchissent chaque jour avec dévotion les marches qui mènent au sanctuaire. La capilla, premier batiment du sommet fut construite en 1657.


Catedral Primera y Capilla del Sagrario

Construite au 18ème siècle, La Chapelle del Sagrario est mitoyenne à la cathédrale Primada, de style gothique initialement édifiée en 1565 puis reconstruite entre 1807-1825.

Capilla del Sagrario
Catedral Primada

Museo del independencia – Casa del florero

Ancienne maison du commerçant espagnol José Conzalez qui offrait des denrées primaires et plus luxueuses venues par bateau ou a dos de mule, cette ancienne maison coloniale accueillit d’abord a partir de 1960 un premier musée retraçant l’histoire de Bogota et des dirigeants impliqués dans les événements du 20 juillet 1810. En 2010, le ministère y fonde un espace de rencontre et de dialogue entre les cultures d’ajourd’hui et l’histoire.


El museo del oro

Inauguré en 1939 afin d’éviter la disparaition de trésors précolombiens, ce musée fut complètement rénové et agrandie en 2008. Il conserve aujourd’hui près de 34 000 pièces en or et plus de 20 000 autres en céramique, en pierre, en coquillage, en textile et en bois, retraçant en quatre regards thématiques l’histoire de l’extraction de l’or, de sa transformation, des techniques manufacturières ancestrales, ainsi que son importance dans le développement culturel des différents territoires et communautés et ses divers usages et symbolisations.


El museo Botero

Situé au cœur du centre historique, le musée Botero fut fondé en 2000 suite au legs de plus de 200 œuvres majeures appartenant au maître Fernandez Botero. Cette donation a l’état colombien fut effectuée afin de faciliter l’accès aux arts et a la cultures a la population. Implanté dans une grande bâtisse coloniale de 1724 qui accueilla jusqu’en 1955 les archevêques en visite, le musée fut restauré afin de soutenir ses activités. Les finis intérieurs en ont pêchés, même si l’enfilade de pièces d’origine tout comme le patio demeurent au cœur du parcours d’exposition.


El teatro de Bogotá
El teatro Faenza

UNE EXPLOSION DE SAVEURS ET UNE CULTURE GASTRONOMIQUE PARFOIS DÉROUTANTE

Saviez vous que la plus grande diversité de fruits exotiques d’Amérique latine se trouve en Colombie ? Déguster à toute heure de la journée, ces jus faits parfois de fruits qui m’étaient inconnus, sont mélangés à de l’eau ou du lait. Ils sont présents sur toutes les cartes de restaurant ainsi que dans les rues, un vrai supplice quand on ne peux y goûter… (l’eau n’étant pas digeste pour les étrangers).

Granadilla
Pitaya
Carambolo
Guanabana

Mais encore, au cœur de ses saveurs exotiques, j’ai pu me confronter aux spécialités locales telles que : le chocolat chaud bu durant le souper dans lequel est plongé des morceaux de fromage frais ; l’ajiaco, soupe typique de Bogota (potage de poulet, de mais, de plusieurs variétés de patates, de câpres, de crème ainsi que d’une herbe locale la guasca) ; les arepas, galettes de mais traditionnelles fourrées de fromage ou d’un œuf ; les beignets de bananes plantain ; el embuelto de mais (une pâte de maïs douce et sucrée) ; la bocadillo con queso (une pâte de goyave dégustée avec un morceau de fromage frais) ainsi que la boisson populaire de Colombie, l’agua de panela, faite a base d’eau, de concoction de jus de canne a sucre et de citron.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.